FCPE Villeneuve-Tolosane

Ci-dessous l’article parue dans LA DEPECHE du 3 avril :

L’école publique plus unie que jamais

Rendez-vous à la rentrée (peut-être) même heure (19 h 30), même endroit (la place du Capitole) avec comme hier soir papa, maman et moi, Lulu, six ans et cinq cortèges qui convergent vers le cœur de Toulouse. Gilets jaunes ou orange sur le dos, torches et lanternes à la main, et sur les banderoles les mêmes messages depuis plusieurs semaines : « sauvons l’école publique ». Tandis que le groupe Apito, une batucada de Colomiers, fait vibrer les sourdos (caisses claires de plusieurs tailles), d’autres reprennent les slogans des étudiants : « dans les écoles dans les collèges, dans les lycées et à la faculté qui sème la révolte, récolte la colère ». Alors que la manifestation descend d’un pas bon enfant, les allées Jean Jaurès, la Ville rose déborde de vitalité avec ses trottoirs qui débordent aussi de poubelles et qui rappellent d’autres mouvements de grève. Mais à cette heure déjà tardive (21 h 30) la fête accompagne les revendications de l’école publique avec toujours les sifflets, les chekeres, sortes de cymbales, et même un dragon qui fend la foule. Et en le regardant le petit Lulu remarque avec à propos : « on dirait la tête de Sarkozy ! » Pour Xavier Darcos, son ministre de l’Éducation, les manifestants de sept à soixante-dix-sept ans ne sont pas plus tendres. On peut lire sur une pancarte : « Darcos, tu en tiens une couche ». Et plus méchant encore. Mais c’est surtout la bonne humeur qui mène la foule vers le Capitole.

Avec prise de parole du Collectif 31 pour remercier la FCPE et les 208 écoles du département qui ont répondu à l’appel au pied de l’estrade. Les organisateurs emportés par l’enthousiasme annoncent alors cinq mille manifestants et en remettent une couche avant le concert et le bal populaire qui doivent clore la soirée. « Non aux réformes de Xavier Darcos qui portent atteinte à l’enseignement public ».Dans un autre style, un père de famille brandit un message plus percutant : « On a tout compris. On est contre ». Ce soir, c’est les vacances. Et demain, le petit Lulu aura de quoi raconter au centre de loisirs.

Andrée Brassens